François Housset
Il enseigne la philosophie de l'éducation pour des éducateurs spécialisés, des assistantes sociales, des psychologues, des surveillants de prison...
Pilier des Café Philo depuis 1994, François Housset a animé de nombreux débats sur la maltraitance et l'emprise : dans des collèges "difficiles", Centres d’Éducation Fermés et autres foyers de la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse), ainsi que dans diverses universités, des prisons, des théâtres (au sortir de la pièce La Fabrique de Violence notamment).
http://www.philovive.fr/
L'enjeu du débat qui suivra ce spectacle dépendra de ses participants et des enjeux qu'ils lui donneront avec l'aide de l'animateur qui ne sera pas ici en tant que conférencier. Ne comptez pas sur l'animateur pour penser à la place des participants, mais pour les questionner et les inviter à penser par eux-mêmes. Il les invitera à voir ensemble si la violence est inéluctable, et comment on peut résister aux manipulations, pour prétendre être maître de soi.
« Le divertissement pour ceux que la radicalisation a plombé, et qui ne pensent plus à rien d’autre sans pouvoir y bien penser.
Besoin d’un moment de grâce? La pièce de Myriam Zwingel nous offre un peu d’air, juste assez pour nous distancier d’une réalité incacceptable et incompréhensible, dans laquelle on replonge d’autant mieux, édifié. Requinqué." François Housset
Hadrien Simon
Hadrien Simon est un formateur indépendant spécialisé dans la lecture philosophique des enjeux des organisations. A ce titre, il intervient aussi bien sur des thématiques managériales que sociétales, et particulièrement sur la radicalisation ou la laïcité.
Intervenant régulier à la Protection Judiciaire de la Jeunesse, il développe une méthodologie de philosophie appliquée permettant de faire émerger les questions et les concepts philosophiques à même les situations vécues sur le terrain.
« En rendant visible un des plus inquiétants visages de la pensée de notre temps présent, Vague à Larmes est pour le philosophe un support qui permet et facilite le débat.
Les processus de la radicalisation relevant pour ses victimes d’une évolution incontrôlée, le spectacle met en scène les complexités d’une psyché à partir de sa première vulnérabilité.
L’exhibition au public de cette âme fière du personnage principal, qui devant les autres se croit toujours plus forte qu’elle ne l’est réellement, rend palpable la fragilité initiale qui nous menace tous : celle d’être pris par les sentiments.
En nous faisant croire que non, cela n’arrive pas qu’aux autres, Vague à Larmes a le mérite de montrer que notre propre liberté est une conquête qui n’est jamais donnée d’avance. » Hadrien Simon
Karim Mokhtari
Né en 1978, Karim MOKHTARI a passé une grande partie de sa vie dans les bras des institutions françaises. De douze à dix-sept ans, il connaîtra trois foyers d’éducation spécialisés, puis, de dix-huit à vingt cinq ans, plus de quinze établissements pénitentiaires. Condamné à dix ans de réclusion criminelle, il en purgera finalement un peu plus de six.
A sa sortie, en 2002, il rejoint l'association www.ateliersansfrontieres.org, une association de réinsertion sociale et professionnel au service de la solidarité internationale en tant que logisticien sans frontières, avant de devenir encadrant technique spécialisé puis, chef de chantier humanitaire.
En 2005, il devient expert jeunesse sur la question de l'engagement civique des jeunes Français au sein de l'association www.uniscite.fr , puis coordinateur national et formateur auprès des acteurs jeunesses qui accompagnent les jeunes volontaires en Service Civique.
Depuis 2012, un acteur engagé dans le changement qu’il espère pour le monde carcéral.
Vice-président de l’association www.carceropolis.fr , plateforme internet qui donne à voir la prison autrement, à travers un ensemble de ressources multimédia, une vision « réaliste » de l’univers carcéral.
Depuis 2014 Directeur de l'association www.100Murs.org et formateur des professionnels éducatifs et judiciaires accompagnants des jeunes mineurs placés sous main de justice.
« Le thème de la radicalisation est habilement traité (très bon angle : celui de l’équilibre des émotions).
La multiplicité des supports utilisés apporte une attractivité visuelle et auditive et une accessibilité aux
messages transmis dans chaque tableau de la pièce.
Le jeu est simple, drôle et vrai, tout le monde peut s’identifier.
La pièce mène chacun à une réflexion et une remise en question de ses certitudes et autres grilles de
lecture sur les sujets liés au contrôle/maîtrise/affirmation de soi, de la confiance en soi et de l’engagement pour des idéaux et/ou idéologies.
Le spectacle pose aussi la question du passage à l’acte violent comme moyen de résistance, de revendication ou de réponse brute ; autant de liens qui doivent aider ou suggérer à chaque personne
détenue qu’il n’y a pas d’autres options saines que celles d’être acteur de sa vie, de son destin, de sa peine et de sa réinsertion. » Karim Mokhtari